LA POIRE

Mise à part l’euphémisme « Quelle belle poire » ?
que peut-elle nous apporter ??

La Poire appartient à la famille des Rosacées.
Ce fruit nous arrive de Chine et est apparu sur les
étales en France dès le Moyen Age.

Que contient elle ?

La poire est désaltérante et rafraîchissante de sa forte teneur en eau (84 g/100 g), riche
en glucides avec pour 100 g :
6 g de fructose, 2 de glucose, 0,78 g de saccharose et 2,5 g de sorbitol.

Elle renferme également :
– des fibres insolubles,
– une faible quantité de pectine,
– peu de vitamines C et K et peu de minéraux,
– 45 µg/100 g de lutéine et de zéaxanthine, (caroténoïdes),
– des acides organiques (acide malique, citrique 0,3 g/100g) ce qui lui confère une légère
saveur acidulée.

Que peut-elle nous apporter ?

– De part ses fibres insolubles, ses liquides, son sorbitol et son fructose, elle s’avère
intéressante pour les problèmes de constipation avec selles sèches, de gastrite.

– Elle dissout également le mucus en cas d’expectorations visqueuses et/ou de sinusite.

– Elle intervient également positivement chez les goutteux, et s’avère dépurative.

Chez certaines personnes, elle peut même avoir quelques vertus sédatives.
Si elle est consommée avec la pelure (vitamine C), elle présente une forte activité antiradicalaire, ceci dû à la présence de polyphénols, ces magnifiques substances aux propriétés
protectrices notamment au niveau cardio-vasculaire.

La présence de 8 mg/100 g de
phytostérols contribuera à réduire l’absorption du mauvais cholestérol.
A savoir que l’on trouvera davantage de polyphénols dans les poires cultivées
biologiquement.
Il est à noter que la consommation du jus de poire chez des enfants peut favoriser la
malabsorption de certains glucides à cause de la teneur en sorbitol et en fructose, ce qui
peut se manifester par de l’hyperactivité chez ces enfants. (1)
De part sa quantité en fructose, la poire peut être conseillée aux diabétiques.

Conseils pratiques

La poire contient peu de pectine, cette dernière étant dissoute par des enzymes lors du
mûrissement.

De même la totalité de son amidon disparaît pendant la maturation.
Une poire mûre est plus souple près de son pédoncule tout en restant ferme sur le reste
du fruit.

Évitez de conserver des poires sous emballage plastique car elles pourrissent à partir du
centre dans un milieu pauvre en oxygène.
N’oubliez pas d’ajouter quelques gouttes de citron sur des morceaux de poire découpés
pour éviter tout brunissement par oxydation.

Précautions pour certains personnes plus sensibles :
La poire est parmi les fruits le plus souvent pollués par les pesticides.
Des ballonnements, de la diarrhée en cas d’intestins fragiles peuvent apparaître si vous êtes
sensibles au sorbitol mais aussi au fructose, du fait de leur teneur élevé.
Attention toutefois aux allergies pour les personnes au terrain allergique.
Contre-indiquée en cs de nausées, selles molles, asthénie, adynamie ou frilosité.
Attention toutefois à la consommation de poires séchées, elle peut contenir du dioxyde de
soufre qui permet d’inactiver une enzyme responsable de noircissement pendant la phase de
séchage. Les composés soufrés sont parfois responsable d’allergies qui peuvent être sévères.

Comment conserver des excédents de culture de poires ?

Par stérilisation pendant 1 an :
Ébouillantez et séchez les bocaux, ôtez la peau et les pépins des poires en les coupant en
quartiers et placez-les dans les bocaux. Ajoutez 1 cuillère à café de sucre et le jus d’un
citron pour 1 kg de fruits, fermez les bocaux. Stérilisez les bocaux 40 min., réservez dans
un endroit frais et sombre.

Belle dégustation d’automne..

Christine Chapouly
Naturopathe
https://www.naturo63.fr/

Sources : « Propriétés diététiques et médicinales de nos aliments et épices » du Dr. Daniel Wuytz
(éditions Satas)
(1) « Consequences of incomplete carbohydrate absorption from fruit juice consumption in infants. »
Cole CR & al., Arch Pediatr Adolesc Med. 1999 oct.
« Carbohydrate absorption from one serving of fruit juice in young children : age and carbohydrate
composition effects ». Nibigrot T & al, Am. Coll. Nutri. 1997 Apr.